la force

la force

sommaire

définition

La force musculaire est la capacité motrice qui permet à l’homme de vaincre une résistance ou de s’y opposer par un effort intense de sa musculature. [1]

caractéristiques

De la simple contraction musculaire à la complexité de la motricité, le niveau de force est déterminé par la mise en jeu de plusieurs facteurs.

les mécanismes de la force

D’après Gilles Cometti, Centre d’Expertise de la performance, UFR STAPS Dijon

structuraux

Ils concernent la composition du muscle même
  • Hypertrophie :

Lorsque l’on parle d’hypertrophie en relation direct avec la force, on parle d’hypertrophie myofibrillaire ou dite « fonctionnelle » avant tout.

Concrètement, c’est l’augmentation des unités contractiles du muscle mais également l’épaississement des fibres de celui-ci. C’est bien l’hypertrophie myofibrillaire ou « fonctionnelle » que doit développer l’athlète s’il veut obtenir une importante force.

Le résultat pour l’athlète sera alors de pouvoir augmenter sa force musculaire.

  • Les fibres :

Au sein du muscle en lui-même, il y a deux points importants au développement de la force musculaire de l’athlète, le premier est :

  • Le nombre de fibres rapides que contiendra un muscle. Plus un muscle aura de fibres rapides (type 2b), plus il sera fort.

Comme vous pouvez le constater sur le schéma ci-contre.

  • Sarcomères :

Le deuxième point important au développement de la force musculaire de l’athlète est :

  • Le nombre de sarcomères « en séries » que contiendra ce même muscle.

Avoir de nombreuses myofibrilles au sein d’un même muscle n’est pas suffisant pour développer une bonne force musculaire.
Puisqu’un faisceau de myofibrilles est constitué de sarcomères et notamment de sarcomères en série.

Il est plus que judicieux de vouloir acquérir bon nombre de ceux-ci.

Le développement de sarcomères en série passe par un :

  • Travail en amplitude
  • Travail excentrique

nerveux

Ils concernent l’utilisation des unités motrices
  • Recrutement :

Le simple fait qu’un athlète dispose de facteurs structuraux bien développés ne suffit pas, encore faut-il bien les recruter.
Le recrutement des fibres et notamment des fibres rapides est un point essentiel au développement de la force.

  • Synchronisation :

La synchronisation correspond à l’unité motrice (motoneurone + ensemble de fibres musculaires), c’est la plus petite unité de mouvement.

La plus petite contraction résulte de l’activation d’une seule unité motrice. La totalité des fibres d’une unité motrice sont excitées et se contractent toutes en même temps.
Pour utiliser son muscle efficacement, il faut le faire fonctionner en synchronisant les fibres, on parle de coordination intramusculaire.

« Pour améliorer la synchronisation des unités motrices, il faut travailler avec des charges lourdes proches du maximum, voire supérieures au maximum, grâce à un travail excentrique. On peut aussi avoir recours à la pliométrie. » [2]

  • Coordination :

A l’instar de la synchronisation où l’on parle de coordination intramusculaire, ici, on parle de coordination intermusculaire.
La coordination intermusculaire est la capacité à contracter l’ensemble des muscles concernés par le mouvement associé et à relâcher ceux qui ne le sont pas (les antagonistes).
Il va de soi que, plus un athlète réussira à utiliser l’ensemble des muscles nécessaires au mouvement spécifique, plus le développement de la force sera grand.

étirements

Le muscle étiré produit une force supérieure, cela grâce à deux phénomènes : L’étirement potentialise la contraction
  • Élasticité :

L’élasticité musculaire est la capacité à stocker de l’énergie afin de permettre une grande restitution sur le mouvement spécifique.

Il est indéniable aujourd’hui de dire qu’une grande élasticité tendon-muscle entraînée via l’entraînement pliométrique (notamment), permet :

  • d’obtenir des gains en force musculaire (estimé à 1 à 2 fois selon Zatsiorski), [3]

  • une diminution des inhibitions sur le réflexe myotatique, [4]

  • mais également une élévation du seuil des récepteurs de Golgi. [5] [6]

La plupart des activités sportives comporte des gestes qui font appel au cycle étirement-raccourcissement.

  • Réflexe :

Lorsqu’un muscle est étiré de « force » et de façon inhabituelle, le rôle du réflexe myotatique va être de faire en sorte que ce même muscle retrouve sa position initiale rapidement.
Paradoxalement, c’est avant même l’effort à fournir que l’athlète obtient une sollicitation musculaire supérieure à sa normale, cela grâce à l’action du réflexe myotatique. Combiné à l’action volontaire de l’athlète, on obtient une contraction musculaire volontaire plus efficace.

L’entraînement via l’exercice pliométrique va permettre d’améliorer ce rendement et ainsi créer une efficacité à l’entraînement supérieur.

Comme vous pouvez le constater sur le schéma de Schmidtbleicher ci-contre : [7]

  • Le tracé représente l’activité électrique du muscle.

  • La MVC représente la sollicitation musculaire obtenue chez l’athlète lors d’une Contraction Maximale Volontaire.

  • L’axe des abscisses représente le temps en millisecondes.

  • Les tirets verticaux indiquent le moment du contact de l’athlète avec le sol.

On constate :

  • Les 2 athlètes obtiennent une sollicitation musculaire supérieure à leur MVC.

  • Le débutant exerce son effort maximum avant le contact avec le sol.

  • L’athlète entraîné obtient une action du R.M qui se fond dans son action volontaire.

les différents types de contractions

En fonction du type de résistance, la contraction sera différente :

contraction concentrique

Il s’agit d’un raccourcissement d’un muscle en rapprochant ses points d’insertions.

Exemple :

La « pompe » fait travailler les pectoraux d’une manière concentrique lors de sa remontée.

contraction isométrique

Il s’agit de la contraction d’un ou de plusieurs muscles sans raccourcissement ou rallongement des insertions.

Exemple :

L’exercice de la « full planche » maintenue en position fait travailler d’une manière isométrique.

contraction excentrique

Il s’agit d’un étirement d’un muscle en éloignant ses points d’insertions. Le muscle concerné se contracte tout en s’étirent pour freiner la descente de la charge.

Exemple :

La « pompe » dans sa phase de descente provoque un travail excentrique des pectoraux.

contraction pliométrique

Il s’agit de la combinaison d’une contraction excentrique et concentrique. Le muscle emmagasine de l’énergie élastique qu’il restitue lors de la phase concentrique grâce à ses propriétés d’étirabilité.

Le travail de bondissement réalisé d’une manière très réactive met en jeu ce type de contraction musculaire.

Exemple :

La « pompe claquée » provoque un travail pliométrique.

« Toutefois, les gestes sportifs sont souvent des actions complexes et se présentent souvent, comme des combinaisons instables et changeantes de ces 4 types de contraction. » [8]

A noter que la phase concentrique est celle pendant laquelle nous avons le moins de force : il est bien plus facile de tenir un poids immobile (contraction isométrique), ou de ralentir la descente (contraction excentrique), plutôt que de le soulever (contraction concentrique).

Mais également que la source de la résistance peut être incarnée par :

  • Le corps de l’athlète
  • Une charge extérieure

les différentes formes de la force

En fonction de la force impliquée, de la vitesse de contraction ou de sa durée, on peut différencier 3 types de formes principales de force :

force maximale
force-vitesse
endurance de force
force maximale

définition

La force maximale est la force la plus élevée que le système neuromusculaire peut exercer par une contraction maximale volontaire. [9]

Hoff définit la force maximale en termes d’une seule répétition maximale (1 R.M) dans un mouvement standardisé. [10]

Sur la même ligne d’idée, lvey la présente comme la résistance la plus haute à laquelle une seule répétition peut être complétée avec succès.

caractéristiques

  • La force maximale :

La forme de travail en force maximale a pour principal objectif, l’augmentation du volume musculaire, on parle d’hypertrophie. Elle a une influence importante sur le poids de corps du sportif.

Pour cela qu’elle est particulièrement bien adaptée à des activités telle que le culturisme.

En revanche, dans des activités comme le street workout, la gymnastique, l’escalade, ou les sports de combat, le rapport poids = puissance est fondamental, cette forme de travail ne sera utilisée qu’avec précaution.

Mais elle dépend aussi de la capacité de l’athlète à recruter un pourcentage élevé d’unités motrices simultanément.

Les formes de travail correspondant a cet objectif permettent une augmentation de la force maximale sans augmentation du volume musculaire. Ce sont des formes de travail particulièrement intéressantes dans les activités ou le poids de corps est un élément particulièrement important à surveiller.

  • On peut distinguer trois types de force maximale :

La force maximale concentrique

Elle représente la force la plus élevée que le muscle peut produire une seule fois face à une charge, grâce à une contraction concentrique.

Concrètement, c’est la capacité de l’athlète à recruter le plus grand nombre d’unités motrices simultanément.

Pour estimer la force maximale concentrique d’un athlète, on évalue généralement la charge maximale que peut soulever en 1 fois celui-ci.

On parle de 1 RM (1 répétition maxi) ou de 100% du maxi.

La force maximale excentrique

Elle représente la force la plus élevée que le muscle peut retenir une seule fois face à une charge, grâce à une contraction excentrique.

C’est dans ce régime de contraction, que le muscle peut développer les tensions les plus élevées (meilleur recrutement des unités motrices).

On sait de nos jours que lors d’une contraction excentrique, le nombre d’unités motrices recrutées étaient nettement supérieur par rapport à une contraction concentrique.

Par conséquent, ces unités motrices subissent nettement plus de charges mécaniques, ce qui en résulte par un gain de force encore plus élevé que dans tous types de contraction.

On estime à l’heure actuelle que les résultats d’un travail excentrique peuvent s’élever jusqu’à : x 1,3. [11]

On peut remarquer sur le schéma ci-dessus, que, dans une situation de travail excentrique, il est possible de freiner d’une manière efficace des charges supérieures (de 20 à 30 %) à celle que l’on pourrait soulever.

Exemple :

  • Admettons que l’athlète possède une force maximale concentrique en traction à 40 kilos. Il peut donc soulever 40kg une fois, en partant de la position suspendue.

  • Avec la force maximale excentrique, il peut se lester à 50 kilos, partir de la position haute de la traction (menton au-dessus de la barre), et ne retenir que la descente du mouvement (jusqu’à arriver à la position basse du mouvement).

La force maximale isométrique

Elle représente la plus grande tension que peut produire volontairement un muscle face à une résistance, grâce à une contraction isométrique (statique). Elle dépend fortement de l’angulation des différents segments mis en jeu.

Le muscle travaille contre une résistance fixe, les leviers et donc les insertions musculaires ne se déplacent pas.

Le travail en isométrie a presque totalement disparu des salles d’entraînements de nos jours, tellement ces méthodes et son efficacité ont été contestées. Pourtant Hettinger et Muller en 1953, les premiers à avoir exploré ce type de travail obtenaient des résultats très spectaculaires …

Seule la notion de stato-dynamique reste dans quelques bouches des entraîneurs / préparateurs les plus informés. [12]

Connue pour ne pas développer la masse musculaire, l’isométrie présente l’intérêt de permettre à l’athlète de développer des tensions volontaires supérieures à son maximum concentrique (Schmidbleicher parle de 10%). [7]

  • Duchateau a montré que le travail isométrique était plus favorable que le travail concentrique à charges légères pour augmenter la force des fibres rapides.

  • Zatsiorki mentionnait déjà (en 1966) que le gain de force dû à l’isométrie était spécifique de la position de travail (à plus de 20° de cette position la force n’avait pas évolué.) Il existe donc d’après Sale une composante nerveuse prépondérante dans le travail isométrique.

  • Pour Monnot un effort isométrique soutenu pendant quelques secondes entraîne une augmentation de la synchronisation des unités motrices en cours d’exercice.

Il n’existe à ce jour que deux méthodes permettant le développement de la force maximale isométrique :

  • Méthode isométrie totale

  • Méthode stato-dynamique

C’est, cette force qui intéresse plus particulièrement les pratiquants de street workout / calisthenics, c’est entre autres elle qui permet de réaliser les figures statiques tel que la full planche, le front-lever, etc …

force-vitesse

définition

La force vitesse est la capacité qu’a le système neuromusculaire de surmonter des résistances avec la plus grande vitesse de contraction possible. [13]

caractéristiques

L’appellation la plus courante que l’on donne de nos jours à la force – vitesse est la :

la puissance

Je ne présente pas la puissance comme une qualité physique « autonome » distincte, car la puissance est la résultante de la force multipliée par la vitesse.

puissance = force x vitesse

Lorsque l’on parle de puissance, une seconde appellation est souvent conjointement liée :

explosivité

On associe généralement, à tord, l’explosivité à la puissance. Comme si ces deux notions étaient identiques. Or, en comprenant bien le principe et le mode d’action de ces deux notions, on remarque vite qu’elles sont bien différentes l’une de l’autre.

puissance

La puissance est la capacité qu’a le système neuromusculaire à produire une grande quantité de force et de vitesse en un temps restreint.

explosivité

L’explosivité est la capacité à réaliser un mouvement à puissance maximale dans un temps le plus court possible.

Le schéma ci-dessous représente la relation entre la force et la vitesse du mouvement dans différentes activités sportives.

C’est une qualité essentielle dans la plupart des activités sportives :

  • Les départs en athlétisme.

  • Les muscle-ups en street workout/lifting.
  • Le saut en longueur/hauteur.
  • Les mouvements en sport de combat.
  • Les jetés en escalade.

  • Les revers en tennis.

Chaque athlète devraient se focaliser principalement sur le développement de cette qualité !

Petite aparté sur les exercices à contraction pliométrique :

Généralement à tort, on associe les exercices pliométriques au développement de l’explosivité.

Or comme mentionné plus haut, ce qui détermine le travail de l’un comme de l’autre, sera le degré de force et de vitesse que vous mettez dans la réalisation du mouvement.

Conclusion, un exercice pliométrique peut aussi bien travailler la puissance que l’explosivité !

endurance de force

définition

L’endurance de force est la capacité à résister à la fatigue dans des exercices de force de longue durée. [14]

caractéristiques

Elle correspond à la capacité à maintenir un niveau élevé de contraction et de production de force au fur et à mesure que l’effort se prolonge. [4]
L’endurance de force dépend du nombre d’unités motrices mobilisées pendant la contraction et du nombre de fibres musculaires dans une unité motrice.

Pour faire court, plus il y a de fibres par unité motrice (la moyenne est autour de 200, mais on peut monter la valeur jusqu’à 500), plus l’endurance de force engendrée sera importante. [15]

Endurance de force et durée de la sollicitation :

• Si la durée est inférieure à 30 secondes, les qualités neuromusculaires sont prioritaires et la qualité d’endurance de force n’est pas sollicitée d’une manière optimale.

• Si elle est supérieure à 30 secondes, la résistance à la fatigue est de plus en plus sollicitée et les processus métaboliques deviennent progressivement dominants. [16]

« Dans n’importe quelle discipline d’endurance, le mouvement, même à bout de souffle, va demander de la force ! » [17]

Deux modalités de mise en jeu de l’endurance de force :

• Le maintien d’un certain niveau de contraction le plus longtemps possible.

• Le plus grand nombre de répétition d’un mouvement donné.

endurance musculaire et irritation sanguine

Des contractions musculaires intenses, répétées, voire, isométriques, provoquent une augmentation importante de la pression intramusculaire qui limitera la circulation sanguine à l’intérieur du muscle. Dans cette situation, le muscle fonctionne sur ses propres réserves et ne peut pas faire appel à des apports extérieurs (glucose, glycogène, oxygène, …)

On retrouve cela dans certaines activités comme :

  • Le « set and rep ».
  • L’escalade.
  • Le crossfit.

• Ainsi, au niveau musculaire, la filière anaérobie lactique est de plus en plus sollicitée au fur et à mesure que l’effort se prolonge.

• Les réserves intramusculaires en glucose et glycogène (carburant de ce type de filière) vont rapidement s’épuiser.

• Les déchets produits lors de la contraction musculaire (acide lactique, …) ne peuvent être diffusés dans la circulation générale et vont s’accumuler au niveau des muscles.

D’où une sensation de gonflement, d’engorgement, de brûlure que l’on peut ressentir dans la pratique. Au fur et à mesure que l’effort se prolonge, cette accumulation va saturer le muscle et va inhiber les mécanismes de contraction musculaire.

À l’inverse, dans d’autres activités sportives (athlétisme, natation …), la sollicitation musculaire met en jeu une alternance de phases de contraction et de relâchement qui favorise le débit sanguin au niveau musculaire à l’image d’une pompe à double effet :

• lorsque le muscle se contracte, il expulse le sang en direction du système veineux.

• lorsqu’il se relâche, cela provoque un afflux de sang dans le muscle.

les facteurs influencent l'endurance musculaire

La fatigue énergétique globale

Il s’agit d’un épuisement au niveau de l’ensemble de l’organisme de l’athlète, lié à l’épuisement des filières énergétiques.

La fatigue musculaire d'ordre métabolique

Il s’agit ici de l’épuisement des réserves en glycogène ainsi que l’accumulation de déchets (acide lactique, …) au niveau du muscle ou des muscles sollicités (fatigue intramusculaire).

Une fatigue musculaire d'ordre mécanique

L’activité musculaire intense prolongée provoque, localement (au niveau du muscle sollicité), toute une série de désordres structurels intramusculaires (micro-fissurations au niveau des fibres musculaires, micros épanchement sanguins, …) provoquant l’incapacité du muscle à poursuivre le travail.

Une fatigue nerveuse ou périphérique

Les désordres métaboliques engendrés par la fatigue, provoquent des perturbations au niveau de la conduction de l’influx nerveux jusqu’au niveau du muscle. Au fur et à mesure que le travail se prolonge, l’efficacité de la commande motrice du muscle se dégrade.

Une fatigue psychique

Il s’agit ici d’une fatigue mentale qui se traduit par une baisse de motivation, une baisse de concentration et de vigilance.

La manifestation de la fatigue lors d’exercices de force répétés dans des efforts répétés, apparaît de deux manières :

  • Diminution de l’amplitude du mouvement.
  • Diminution de la cadence du mouvement.
  • comment développer la force

    La capacité de générer de la force a fasciné l’être humain durant la plus grande partie de son histoire. Non seulement les plus grands exploits de force ont intrigués l’imagination, mais un niveau suffisant de force musculaire était aussi nécessaire à la survie.

    L’entraînement en force utilisant différentes modalités est devenu populaire pendant les 70 dernières années. Même si les épreuves de lever et les sports de force existent depuis la dernière moitié du 19e siècle, l’étude scientifique de l’entraînement en force n’a évolué significativement que depuis les travaux de DeLorme et Watkins. [18]

    Suite à la Deuxième guerre mondiale, DeLorme et Watkins ont démontrés l’importance d’un « entraînement progressif en musculation » pour augmenter la force et l’hypertrophie musculaire en réadaptation du personnel militaire.

    Le pionnier qui a par la suite su faire évoluer le domaine de la musculation, est Zatsiorski. Pour lui, les deux orientations principales sont le développement de la force et de l’hypertrophie. [19]

    Ces deux directions ne sont pas complètement dissociées mais possèdent leurs méthodes propres. De plus, nous avons vu jusqu’ici qu’en fonction des objectifs et de la discipline de l’athlète, le développement de la masse musculaire ne pouvait pas rentrer en ligne de compte (catégories de poids). De ce fait, il existe de nombreuses méthodes d’entraînement, organisées en fonction d’objectifs précis, de la discipline sportive, du niveau d’entraînabilité de l’athlète. [20]

    Vous pouvez retrouver toutes ces méthodes détaillées dans la section concernée, néanmoins, ci-dessous vous retrouverez un tableau récapitulatif en fonction des différentes formes de force.

    force intensité en % répétitions séries récupération rythme d'exécution
    Force maximale
    85 à 100 %
    1 à 5
    3 à 5
    5 à 6'
    lent
    Puissance force
    50 à 70 %
    4 à 6
    2 à 4
    3 à 6'
    rapide
    Puissance vitesse
    30 à 50 %
    6 à 8
    5 à 3
    1'30''
    vitesse maximale
    Force endurance
    40 à 60 %
    20 à 30
    4 à 6
    30 à 90''
    modéré

    « La préparation musculaire consiste à accroître la vitesse d’établissement de la tension, la capacité de tension maximale et la capacité à maintenir la tension »

    Christian Miller [21]

    conclusion

    La force, au même titre que les autres qualités physiques de base, ne peuvent être développées que si elles font l’objet d’un entraînement spécifique. Cet entraînement ne peut se concevoir que dans une programmation générale en interaction avec le développement des autres capacités (vitesse, endurance et souplesse) ainsi que les qualités technico-tactiques et psychologiques sur lesquelles elle aura une influence, sous réserve que le développement de la force soit programmé, exécuté et régulé de façon raisonnée.

    Néanmoins, pour un ensemble d’activés sportives, la recherche s’accorde à dire qu’un accent particulier devrait être mis sur le développement de la puissance / explosivité !

    • Jurgen Weineck – Biologie du sport – 1 mai 1996.
    • Jurgen Weineck – Manuel d’entraînement – 18 avril 1996.
    • Vladimir M. Zatsiorsky – Science and Practice of Strength Training – 10 juin 2020.
    • Gilles Cometti – La pliométrie : Méthodes, entraînements et exercices – 1 décembre 2006.
    • Gilles Cometti – Les méthodes modernes de musculation : Tome 2, données pratiques – 1 janvier 1999.
    • Gilles Cometti – La pliométrie : Méthode de restitution d’énergie au service de la performance sportive – 1 mars 2012.
    • Michel Pradet – La préparation physique – 1996.
    • Theodor hettinger – Physiology Of Strength – 1785.
    • Renato Manno – Les bases de l’entraînement sportif – 1 janvier 1992.
    • Véronique Billat – Physiologie et méthodologie de l’entraînement – 27 octobre 2017.
    • Pascal Prévost – Georges Cazorla – Didier Reiss – La bible de la préparation physique – 15 mai 2017
    • Grégory Dupont – Laurent Bosquet – Patrick Laure – Guillaume Millet – Méthodologie de l’entraînement – 12 mars 2007.
    • L.P Matveiev – Jean-Rodolphe Amsler – A. Krüger – La base de l’entraînement – 1980.
    • L.P Matveiev – Aspects fondamentaux de l’entraînement – 1983
    • Vladimir Nikolaevič Platonov – L’entraînement sportif : théorie et méthodologie – Éditions Revue EPS – 1984.
    • Frédéric Aubert – Thierry Blancon – Préparation physique – 30 janvier 2014.
    • Jacques Saury – Carole Sève – Serge Leblanc – L’entraînement : les entraîneurs et leurs pratiques – 17 novembre 2004.
    • Paavolainen L, Hakkinen K, 1999, « Explosive-strength training improves 5-km running time by improving running economy and muscle power ».
    • MacDougall D, Sale D Can, 1981, « Continuous vs. interval training: a review for the athlete and the coach ».
    • J.Appl Physiol, « A proposed model for examining the interference phenomenon between concurrent aerobic and strength training ».
    • [1] Jurgen Weineck – Biologie du sport – 1 mai 1996.
    • [2] Cometti G., (1988) La pliométrie, UFR STAPS, université de Bourgogne, BP 138, 21004, Dijon cedex.
    • [3] Zatsiorski V. M. (1966) Les qualités physiques du sportif, In traduction Insep.
    • [4] Schmidtbleicher D. (1985) L’entrainement de force; 1ere partie: classification des méthodes. Sciences du sport, aôut 1985.
    • [5] Bosco C. (1985) L’effetto del pre-stiramento sul comportamento del musculo scheletrico e considerazioni fisiologiche sulla forza esplosiva. In Atleticastudi jan-fev . 7-117
    • [6] Bosco C. (1985) Elasticita moscolare e forza esplosiva nelle attivita fisico-sportive, Roma: sociéta stampa sportiva.
    • [7] Schmidtbleicher D. (1985) L’entrainement de force; 2ème partie: l’analyse structurelle de la force motrice et de son application à l’entraînement. Sciences du sport, septembre 1985.
    • [8] G. Moyne – « Les qualités physiques » – CREPS Rhône-Alpes.
    • [9] MacDougall, D. 1. – Adaptability of muscle to strength training -A cellular approach. International series on sport sciences. 16. Biochemistry of exercise 1 (pp. 501-513). In VLB Saltin (Ed.), Champaign, IL: Human Kinetics – 1986.
    • [10] Jan Hoff. 2005, Training and testing physical capacities for elite soccer players. Journal of Sports Sciences,23(6): 573 – 582.
    • [11] Mark Albert – « Eccentric muscle training in sports and orthopedics » – 1991.
    • [12] Hettinger T., Muller E. A. – Muskelleistung und Muskeltraining. Arbeitsphysiol, 15, 111-126 – 1953.
    • [13] Charles Poliquin – Training for improving relative strength. Science Periodical on Research and Technology in Sport – 1991.
    • [14] Harre D. (1976) Trainingslehre. Berlin: Sportverlag.
    • [15] Sale DG, McDougall JD – « Interaction between concurrent strength and endurance training » – 1990.
    • [16] Leveritt M, Abernethy PJ, Barry BK, Logan PA – « Concurrent strength and endurance training. A review » – 1999.
    • [17] David Docherty, Benjamin Sporer – A Proposed Model for Examining the Interference Phenomenon between Concurrent Aerobic and Strength Training – 2000.
    • [18] Delorme, T. L., and A. L. Watkins – Techniques of progressive resistance exercise. Arch. Phys. Med. 29:263–273, 1948.
    • [19] Zatsiorski V. M. – Les qualités physiques du sportif – Editions Culture physique et sport. Document INS n°685. Traduction de Marcel Spivak – 1966.
    • [20] Jurgen Weineck – Manuel d’entraînement – 18 avril 1996.
    • [21] Christian Miller – Développement des capacités musculaires. In : Entraînement de la force – spécificité et planification – Les cahiers de l’INSEP – 1997.

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