Méthode d'intensification stato-dynamique

La méthode stato-dynamique

sommaire

objectif principal de la méthode stato-dynamique

Développer l’explosivité

force
20%
vitesse
80%
endurance
0%
hypertrophie
0%

définition de la méthode stato-dynamique

La méthode stato-dynamique consiste à incorporer une ou deux phases isométriques dans la partie concentrique d’un mouvement, puis à terminer celui-ci de façon la plus rapide possible.

Il s’agit très certainement de l’une des deux meilleures méthodes pour développer :

L’autre méthode étant la méthode balistique.

De nos jours, deux variantes de la méthode stato-dynamique ont clairement été identifiées. Popularisé par de grands noms du milieu de la préparation physique tels que Gilles Cometti, Jacques Duchateau ou bien encore Jean-Pierre Egger. Nous pouvons citer :

Stato-dynamique en 1 temps :
La méthode stato-dynamique en 1 temps consiste à incorporer une phase isométrique dans la partie concentrique du mouvement, dans l’angle le plus faible de l’athlète, puis à terminer celui-ci de façon la plus rapide possible.

Stato-dynamique en 2 temps :
La méthode stato-dynamique en 2 temps consiste à incorporer deux phases isométriques dans la partie concentrique du mouvement. Le premier temps d’arrêt se fait à 60-70° et le second arrêt se fait à 100-110%, puis à terminer celui-ci de façon la plus rapide possible. [1]

Concernant l’intensité à employer, cela reste encore à l’heure actuelle un grand débat puisqu’aucun de ces grands noms de la préparation physique ne s’accorde à préconiser la même chose.

Selon GILLES COMETTI Charge Temps de maintien isométrique Répétitions Séries
Stato-dynamique 1 temps
70% du 1 R.M
2 à 3 secondes
6
6
Stato-dynamique 2 temps
60% du 1 R.M
2 à 3 secondes
6
6

[2]

Selon JACQUES DUCHATEAU Charge Temps de maintien isométrique Répétitions Séries
Stato-dynamique 1 temps
60% du 1 R.M
2 à 3 secondes
6
5

[3]

Selon JEAN-PIERRE EGGER Charge Temps de maintien isométrique Répétitions Séries
Stato-dynamique 1 temps
50 à 70% du 1 R.M
2 à 3 secondes
3
Dépend de l’organisation de la séance

[4]

Selon CHRISTIAN MILLER Charge Temps de maintien isométrique Répétitions Séries
Stato-dynamique 1 temps
50% du 1 R.M
3 à 5 secondes
7
3

[5]

Nous pouvons remarquer aux vues des tableaux ci-dessus, une recommandation de l’intensité des charges disparate entre tous ces grands noms de la préparation physique,
Néanmoins, la déduction la plus évidente que nous pouvons établir grâce à ces tableaux, est que peu importe l’intensité que ces auteurs recommandent, elles ont toutes un point commun.
Elle se situe toutes dans la zone de travail de la puissance (et plus particulièrement la puissance-force).

Cela nous laisse à supposer que le facteur principal qui déterminera l’intensité de la charge de l’athlète à employer, sera ces qualités physiques et notamment son rapport force-vitesse.
On peut alors supposer que :

  • Pour les athlètes avec un profil force-vitesse avec une orientation principale sur la force, ces derniers devraient employer une intensité moins élevée, se rapprochant alors du domaine de la vitesse.
    Il serait alors judicieux pour ces athlètes d’utiliser des charges entre 50% et 60% du 1 R.M.
  • Pour les athlètes avec un profil force-vitesse avec une orientation principale sur la vitesse, ces derniers devraient employer une intensité plus élevée, se rapprochant alors du domaine de la force. Il serait alors judicieux pour ces athlètes d’utiliser des charges entre 60% et 70% du 1 R.M.

Bien évidemment, toutes ces notions de charge sont à relativiser !

Il faut que chaque athlète et/ou entraîneur garde bien en tête, que peu importe la charge employée, celle-ci doit permettre à l’athlète de générer un maximum de vitesse sans pour autant dégrader l’exécution de son mouvement.

Le développement de l’explosivité est une composante très sensible à appréhender pour les athlètes, il ne s’agit pas de soulever rapidement une charge, il s’agit de la soulever de la façon la plus efficiente possible.

intéret de la méthode stato-dynamique

L’intérêt principal du stato-dynamique réside dans le fait qu’il s’agit très certainement de l’une des deux meilleures méthodes pour développer l’explosivité musculaire, l’autre méthode étant la méthode balistique.

Le but de la méthode stato-dynamique est donc de développer une phase d’accélération dite explosive à partir d’un maintien isométrique à un angle donné au préalable. [6] [7]

Dans un exercice de base, c’est à mi-parcours que le muscle est le plus proche de sa longueur de repos : il n’est plus étiré et n’est pas encore raccourci.
Le nombre de ponts d’union entre les filaments d’actine et de myosine est donc maximum, et le muscle dispose de toute sa force de contraction. On dit que l’efficacité mécanique du muscle est maximale quand sa direction est perpendiculaire à celle du levier osseux.

La méthode stato-dynamique tire son double intérêt de deux types de contractions utilisées durant celle-ci, à savoir la contraction concentrique et isométrique.

L’entraînement isométrique améliore la composante de force, contribuant grandement à l’amélioration de la puissance maximale alors que la contraction concentrique et notamment avec l’intention de vitesse maximale améliore la composante de vitesse.

Les mouvements de base tels que le squat ou le soulevé de terre, tirent justement leur efficacité due au fait qu’ils exploitent à fond les ressources contractiles du muscle au moment même où celles-ci sont totalement disponibles.
D’où l’intérêt d’utiliser la méthode stato-dynamique avant tout sur des exercices de bases !

Dans ces exercices de type stato-dynamique, il y a une montée extrême de la force qui chute après quelques secondes seulement, l’athlète profite donc de ce pic de force pour déclencher le travail concentrique. [8]

On suggère donc cette méthode comme travail préparatoire aux compétitions (pour amener les athlètes en forme). Physiologiquement on explique l’effet de cette forme de travail par une mobilisation plus importante des mécanismes nerveux : l’arrêt du mouvement augmente l’activation nerveuse, et la phase concentrique est idéale pour activer pleinement les mécanismes nerveux.

quand utiliser la méthode stato-dynamique

La méthode stato-dynamique peut-être programmée soit en période de spécialisation, soit de compétition.

Période de spécialisation :
Le but en programmant la méthode en période de spécialisation est de faire basculer progressivement l’athlète de la période de spécialisation à la période de compétition, tout en laissant à l’athlète une période d’adaptation de la méthode.

Période de compétition :
Le but en programmant la méthode en période de compétition est d’opérer auprès de l’athlète un maintien des niveaux de force acquis précédemment et de prospérer dans l’explosivité. [10]

Point particulier pour la méthode stato-dynamique en 2 temps étant une version de la méthode particulièrement épuisante, elle ne devra être employée que très éloignée des phases de compétitions. [2]

Mois 1

Mois 2

Mois 3

Mois 4

Mois 5

Mois 6

Mois 7

Mois 8

Mois 9

Mois 10

Mois 11

Mois 12

Macrocycle de préparation

Macrocycle de spécialisation

Macrocycle de compétition

Méthode stato-dynamique

points clés de la méthode stato-dynamique

● Comme toutes méthodes visant à développer la qualité de vitesse, le facteur d’accélération sera le facteur primordial à la bonne utilisation de la méthode, il faut que l’athlète ait une réelle intention d’exécuter l’exercice le plus rapidement possible.

● Pour ressentir les bénéfices de la méthode, ce travail doit avant tout rester qualitatif et non quantitatif, ainsi, si une baisse de l’intensité et notamment de la dernière phase concentrique du mouvement de l’athlète est aperçu, il est préférable de mettre un terme à la méthode pour cette séance.

● Employer une intensité correspondant au profil de l’athlète.

● Prendre entre 2 et 3 minutes de récupération entre les séries.

● Ne pas employer la méthode sur plus d’un exercice par séance.

● Utiliser la méthode uniquement sur des exercices polyarticulaires (développé couché, muscle-ups, squat, etc …).

récapitulatif de la méthode stato-dynamique

  • Stato-dynamique en 1 temps :
    Six séries de 6 répétitions avec une phase isométrique de 2 à 3 secondes, tout en employant une intensité entre 50% à 70% du 1 R.M de l’athlète.
  • Stato-dynamique en 2 temps :
    Six séries de 6 répétitions avec deux phases isométriques de 2 à 3 secondes, tout en employant une intensité de 60% du 1 R.M de l’athlète.

Laisser un commentaire

Partagez cet article :
Facebook
Twitter
Email
nos derniers articles
Pause dips en street lifting

Pause dips

Le pause dips est un exercice semi-technique ayant pour principal rôle, de renforcer le maintien de la fixation du dos au cours de l’exécution du dips.

EN SAVOIR PLUS »